Rattrapage (chapitre 2) : la musique mystérieuse

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* C’est sous le titre « Breitenfeld », véritable patronyme du saxophoniste Paul Desmond, que le contrebassiste Pierre Fénichel a sorti il y a quelques semaines un disque (Label Durance distribution Orkhêstra) avec Alain Soler (g) et Cédric Bec (dm).

Un « mot » de Paul Desmond dont on sait quel rôle il a joué auprès de Dave Brubeck, rappelé par Pierre Fénichel, dit l’essentiel : « J’essaye d’être mystérieux ».

Il y a dans cette musique (celle du trio de « Breitenfeld ») une simplicité étrange, des clartés sombres ou plutôt des lumières dans lesquelles il y a un trouble et tout ceci est fascinant, magnifique. Tout simplement. Parce que les trois musiciens sont exceptionnels. Parce que la guitare d’Alain Soler n’est pas pour rien dans la beauté de toute cette musique ; un peu comme l’était à sa façon le saxophone de Paul Desmond dans le quartet de Dave Brubeck.

Les interprétations de thèmes « rares » du quartet constituent l’essentiel de cet enregistrement. On ne peut qu’admirer tout autant une version aussi originale qu’intelligente et scintillante de mystères multiples d’ « Emily ».

 

 

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* On peut dire sans se tromper que Lorenzo Naccarato est un jeune pianiste prometteur, que son trio avec son disque éponyme « Lorenzo Naccarato trio » (Label Laborie distribution Socadisc) est porteur de tous les espoirs. Ce serait juste mais sévère aussi. Car cette musique est à coup sûr plus haute d’intention que cela. Et dès maintenant, dès aujourd’hui. Le pianiste y fait entendre non seulement l’univers dont il vient, celui de la musique classique et du XX° siècle, celle de Debussy, de Ravel, de Satie mais aussi un monde insaisissable, donc très personnel et très beau, qui lui est propre. Il est accompagné avec invention par Adrien Rodriguez (b) et Benjamin Naud (dm) qui créent une sorte d’équilibre, mais d’équilibre fragile, se mettant toujours en jeu et en question et qui est, très précisément, ce qui convient au propos du pianiste.

 

 

Myriam Alter a déjà montré ses talents multiples. C’est une excellente pianiste. C’est surtout une étonnante compositrice : rare qualité s’il en est. On trouvera donc dans son dernier disque « Crossways » (paru en décembre 2015 – comme quoi ces « rattrapages » ne sont pas du luxe ! – sous le label ENJA distribution Harmonia Mundi) de quoi s’enchanter. Et peut-être même de chanter. Les musiques de Myriam Alter sont interprétées par John Ruocco (cl), Luciano Biondini (accordéon), Michel Massot (tuba, tb), Michel Bisceglia (piano et arrangements, Nick Thys (b) et Landers Gyselinck (dm). Myriam Alter clôt elle-même cet enregistrement par un morceau improvisé dédié à Mal Waldron qui fut autrefois son ami. Tout cela aussi est, très simplement, très beau. Souvent émouvant.

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